Par Brian Bennett, coordonnatrice pour la division de l’Ontario du programme GSIC (brian.bennett@skipatrol.ca), Hélène Fortier, coordonnatrice pour la division du Québec du programme de GSIC (helene.fortier@skipatrol.ca) et Sandra Williams, coordonnatrice pour la division Mountain du programme de GSIC (sandraw2@telus.net)

La GSIC à la PCS

Depuis 25 à 30 ans, la PCS offre des services de gestion du stress à la suite d’un incident critique dans certaines régions, notamment dans la division Mountain et dans la zone centrale de la Division de l’Ontario. Au cours des dernières années, la PCS a travaillé à l’élaboration d’un programme de ressources de soutien pour les membres impliqués dans un incident critique qui entraîne un stress à la suite de l’incident critique. Ce programme comprend une équipe de membres pairs dans de nombreuses zones à travers le pays, qui sont formés pour répondre aux appels difficiles. À ce jour, plus de 250 membres de la PCS ont suivi une formation à la gestion du stress lié à un incident critique, dont plus de 60 en français au Québec et au Nouveau-Brunswick.

Qu’est-ce qu’un incident critique ?

Un incident critique est un événement qui provoque une forte réaction émotionnelle, susceptible d’interférer avec la capacité d’une personne à fonctionner – un incident qui a la capacité de submerger les mécanismes normaux d’adaptation d’une personne. Il peut s’agir de blessures graves ou de la mort d’un collègue, d’incidents impliquant un grand nombre de victimes, de la mort d’enfants ou d’adolescents, de la perte de la vie d’un patient, d’incidents largement médiatisés, d’incidents où les intervenants connaissent la victime, et de tout incident chargé d’une profonde émotion.

Qu’est-ce que le stress à la suite d’un incident critique ?

Sauvetage sur place avec un système de câbles de halage déployé par hélicoptère. Photo courtoisie de Brian Bennett.

Lorsque les patrouilleurs interviennent à la suite d’un évènement difficile ou traumatisant, il est possible qu’ils soient affectés par l’incident dans une certaine mesure. Ces situations peuvent être très éloignées de notre domaine de normalité et il peut être difficile d’y faire face par la suite. Il arrive que l’on ait du mal à dormir, que l’on fasse des cauchemars ou des cauchemars récurrents, que l’on n’arrête pas de penser à l’incident et que l’on ressasse dans son esprit ce que l’on aurait dû, ce que l’on aurait pu et ce que l’on aurait voulu faire. Parfois, on abuse de l’alcool ou de la drogue, parfois nos relations avec la famille sont affectées. Ce sont autant de signes que l’incident a eu un impact négatif.

Débreffage et désamorçage du stress à la suite d’un incident critique (individuel et en groupe)

Quelqu’un qui se tient la tête dans les mains en signe de détresse. Photo courtoisie de by Brian Bennett.

Nous avons constaté que lorsque les patrouilleurs peuvent parler de l’incident, partager leurs pensées qui se sont produites pendant l’incident et leurs réactions à l’incident, cela aide incontestablement à la guérison. La PCS a formé des patrouilleurs pour les aider à guider ces conversations structurées. Cela fonctionne. Cela permet d’atténuer les symptômes, de faciliter la guérison et le retour à la vie active.

Aperçu du programme de la GSIC

La gestion du stress à la suite d’un incident critique, ou GSIC, est un ensemble complet d’interventions systématiques et multi-composantes qui peuvent être mises en œuvre pour aider les patrouilleurs et d’autres personnes qui ont été impliquées dans des incidents critiques. Le principal organisme de formation et de certification choisi est l’International Critical Incident Stress Foundation ( La fondation internationale en gestion de stress à la suite d’un incident critique)* ou ICISF.org* et ses outils d’intervention.

* NdT : traduction libre, puisque les sites de ICISF.org et de ICISFCanada.com sont entièrement en anglais.

L’intervention de crise n’est pas une psychothérapie ; il s’agit plutôt d’une intervention spécialisée en santé mentale d’urgence aiguë qui nécessite une formation spécialisée. Comme le secourisme physique l’est pour la chirurgie, l’intervention de crise l’est pour la psychothérapie. L’intervention de crise est parfois appelée « secourisme émotionnels ».

Objectifs de haut niveau lors de l’assistance en GSIC

1. Accroître la sensibilisation.
2. Diminuer la stigmatisation.
3. Augmenter l’utilisation des ressources.

Pourquoi devriez-vous envisager de suivre une formation en GSIC ?

Silhouette d’une personne assise et réfléchissant au lever du soleil. Photo courtoise de Brian Bennett.

Ces cours vous préparent à devenir un membre efficace de l’équipe de la GSIC en développant et en mettant en pratique les compétences nécessaires pour soutenir les patrouilleurs lors d’un incident critique. Nous vous fournissons les connaissances, la formation, les outils et la pratique nécessaires pour aider ceux qui aident les autres. Nos équipes apportent du secours psychologiques ou émotionnels aux personnes qui peuvent présenter des signes et des symptômes physiques, émotionnels, cognitifs ou comportementaux en raison d’un stress à la suite d’un incident critique.

Ces cours s’adressent à toute personne désireuse d’approfondir ses connaissances des techniques d’intervention en cas de crise, qu’elle soit individuelle ou en groupe, afin de soutenir la patrouille et d’autres secteurs d’activité, le cas échéant.

Comment compléter la formation en GSIC ?

Pour devenir un GSIC ou membre d’une équipe de soutien par les pairs, des cours sont organisés partout à la PCS.
Des cours d’intervention de groupe et d’assistance aux personnes en situation de crise sont organisés dans le centre du Canada. Des cours de désamorçage, d’interactions individuelles et collectives et de débreffage sont organisés dans l’Ouest du Canada, principalement dans la Division Mountain.

Ils durent de 1,5 à 3 jours, en personne ou virtuellement.

Trois membres de la PCS sont des instructeurs agréés par l’ICISF (voir leur profil Yeti) :

La formation peut également être suivie via d’autres sources.

Les cours sont peu coûteux dans certaines régions, à l’exception de la Division de la montagne où ils sont gratuits pour les membres de la PCS.

Pour plus d’informations sur le programme, veuillez contacter l’une de ces trois personnes.

Vous avez besoin d’aide parce que vous souffrez de stress à la suite d’un incident critique?

Chaque division ou province dispose d’un responsable du programme de GSIC que les patrouilleurs, les zones et les chefs de patrouille peuvent contacter s’ils ont des questions ou s’ils recherchent un soutien et des ressources en cas d’incident critique.

Voici ces contacts :

En quoi consiste le programme de GSIC ?

Cet article est aussi accessible en: Anglais