Yanick Bonhomme, Benoit Vachon, Normand Jean et l’épouse de ce dernier (Lucie Ouellette) faisaient du camping au Camping Lamèque, sur l’Île Lamèque (Nouveau-Brunswick) en août 2019. En fin d’après-midi, un homme se présenta à eux en demandant s’il pouvait emprunter un téléphone pour appeler les services d’urgence. Sa femme ne se sentait pas bien et il craignait qu’elle ne fût en train de subir un arrêt cardiaque.
Lorsque le groupe se rendit auprès de la femme en question (âgée de 59 ans), elle était étendue au sol et disait éprouver depuis quelques minutes de vives douleurs au thorax. Malgré une respiration normale et un pouls normal, la douleur s’intensifiait. Elle déclara ne pas avoir subi d’épreuves semblables dans le passé. Les services d’urgence furent alertés, mais il n’y avait pas d’oxygène ou de DEA dans les parages.
L’état de la patiente se dégradait rapidement et sa respiration devenait de plus en plus courte et bruyante. Elle perdit conscience, fut prise de convulsions et vomit. On la plaça dans une position semi-ventrale pour assurer le dégagement des voies respiratoires. Lorsque les convulsions cessèrent, on se rendit compte que la patiente ne respirait plus et que son pouls était indétectable. C’est alors que l’on entreprit de lui administrer la RCR.
Après sept minutes de RCR, on finit par détecter un pouls. Les services d’urgence arrivèrent peu après et confirmèrent qu’il y avait un pouls et une saturation d’oxygène à raison de 92 %. La patiente fut transportée à l’hôpital régional Tracadie-Sheila (Nouveau-Brunswick).
Le lendemain matin, le groupe reçut du mari un message indiquant que son épouse avait été transférée à l’hôpital régional Saint John, où elle avait subi une chirurgie cardiaque importante, et qu’elle pourrait reprendre une vie normale après sa convalescence.
La patiente, son mari et les membres du personnel médical ont confirmé que, n’eut été de l’intervention bien coordonnée de Yanick, Benoît, Normand et Lucie, la patiente n’aurait vraisemblablement pas survécu.
En reconnaissance de leur travail, Yanick Bonhomme, Benoît Vachon, Normand Jean, Lucie Ouellette (non-patrouilleuse) se sont vu décerner le prix de sauvetage John D. Harper en 2020.
Cet article est aussi accessible en: Anglais