Par Geoff Scotton, patrouilleur PCS Calgary (geoffscotton@skipatrol.ca) et Kerri Loudoun, patrouilleur PCS Western (kerri.loudoun@skipatrol.ca)

Bien que je sois un skieur avéré, la planche fait partie de mon expérience de patrouille depuis que j’ai rejoint la PCS en 2002. C’est un aspect très positif de mon expérience de patrouille.

Photo : Gordon Merz

À mes débuts, j’étais ravi que la PCS ait eu la perspicacité et la prévoyance d’intégrer les planchistes et la glisse dans la patrouille dans les années 1990; depuis, j’ai appris que les planchistes ont des avantages en termes de manœuvrabilité par rapport aux skieurs sur certains types de terrains et dans certaines conditions. Ils ont également des chaussures bien plus chaudes ! Je dois admettre que je suis jaloux de ces chaussures plus chaudes et plus confortables qui sont aussi beaucoup plus faciles à porter pour marcher et même pour se tenir debout lors des courses.

Comme beaucoup de ceux qui ont grandi dans le ski, une planche m’a d’abord semblée quelque peu étrangère, bien que j’aie rapidement appris que les planchistes ont la même passion que les skieurs pour la glisse sur les pistes et l’utilisation du terrain et de ses caractéristiques pour s’amuser et s’enthousiasmer. J’ai rapidement perçu que, du point de vue des compétences et de l’efficacité, les patrouilleurs qui font du ski et ceux qui font de la planche ne se distinguent pratiquement pas les uns des autres.

Photo : Gordon Merz

Cette parité peut être observée parmi les patrouilleurs rémunérés de certaines grandes stations, où la proportion de planchistes dépasse parfois celle des skieurs.

Alors que les skieurs peuvent grimper et patiner plus facilement, les planchistes ont sans doute des avantages dans le maniement des toboggans sur les terrains escarpés et étroits, grâce à leur capacité à rester sur leur carre. Dans de nombreuses patrouilles, je pense que les avantages et les inconvénients du ski par rapport à la planche, ou de la planche par rapport au ski, sont un jeu à somme nulle. Nous voulons tous aider les gens et nous amuser un peu en le faisant. Et c’est, après tout, la raison d’être de la Patrouille canadienne de ski.

– Geoff Scotton, patrouilleur PCS Calgary


Lorsque j’ai rejoint la patrouille de ski, je faisais de la planche depuis 10 ans. Et à l’époque, il y avait peu de patrouilleurs en planche dans l’équipe de notre région en 2015.

J’ai certes subi les coups de gueule habituels de mes coéquipiers qui patrouillaient à ski, mais j’ai toujours ressenti une immense fierté de représenter la PCS en tant que planchiste, surtout lorsque je discutais avec des jeunes à bord du télésiège. Beaucoup de gens sont encore surpris que les patrouilleurs puissent être en planche, car il existe encore une idée fausse selon laquelle tous les patrouilleurs sont des skieurs (je soupçonne que notre titre de “patrouilleur de ski” perpétue cette notion, même en 2024).

Photo : Kenzie Van Bynen

Mais j’avoue que je suis assez envieuse de l’agilité de mes collègues skieurs… surtout lorsqu’ils se déplacent sur un terrain plat et sur les lieux d’un incident Et la rapidité avec laquelle ils sortent du télésiège et ne doivent pas s’arrêter pour remonter les fixations donne un avantage aux skieurs (mais les fixations Step On de Burton aident les planchistes dans ce domaine). Apprendre à manœuvrer le toboggan sur une piste m’a ramené à l’essentiel – littéralement. La glisse en talon est l’une des toutes premières techniques de snowboard que j’ai apprises, bien avant le virage. Pour mes coéquipiers skieurs, la feuille morte n’est pas l’une des premières compétences que l’on apprend en ski, m’ont-ils dit.

En 2018, j’ai décidé d’apprendre à skier afin d’obtenir une qualification dans les deux disciplines. Aujourd’hui, je me requalifie dans chacune des deux disciplines, ce qui me permet de choisir ce sur quoi je vais patrouiller au début de chaque garde, en fonction des conditions de neige, du nombre de coéquipiers avec lesquels je travaille, ou si je veux mettre en pratique des compétences et des techniques propres à une discipline.

Photo : Kenzie Van Bynen

Je suis maintenant passionnée par les deux aspects du monde alpin, et le fait de pouvoir patrouiller dans l’un ou l’autre domaine me permet de disposer d’une plus grande boîte à outils pour le transport ou le traitement des patients, car je connais de première main les blessures subies par les planchistes et les skieurs.

Au fur et à mesure que je passe des années en patrouille, je vois de plus en plus de planchistes se joindre aux équipes de patrouille dans toutes les régions du pays. Et ce qui est encore plus excitant, c’est que l’âge des patrouilleurs en planche n’est pas réservé aux moins de 25 ans !

Mais je dois admettre que mes bottes de planche resteront à jamais les chaussures d’extérieur les plus confortables que je possède. Désolé pour les skieurs, mais ces chaussures de ski sont inconfortables pour faire n’importe quel mouvement en dehors d’être dans nos fixations en descendant la piste.

– Kerri Loudoun, patrouilleur PCS Western

 

Patrouiller avec des planchistes et des skieurs, c’est génial!

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