Par Jacques Blais Membre du comité éditorial du 5/5 (jacques.blais@skipatrol.ca) et une collaboration spéciale de Geneviève Maillé Agente de formation et maître-instructrice en SA et SP à la PCS Lanaudière
Il est révolu le temps où l’on pouvait former à la va comme je te pousse; où devenir instructeur se faisait de facto : tu étais patrouilleur et tu étais disponible les soirs ou les jours de formation, alors tu étais instructeurs.
Aujourd’hui, tous les instructeurs et maître-instructeurs de la PCS sont certifiés et recertifiés via le programme de certification des instructeurs. Il s’agit là d’un engagement en termes de temps qui n’est pas négligeable.
De nos jours la formation à tous les niveaux est normée et des efforts immenses sont investis dans chaque zone, chaque division et au niveau nationale pour assurer une livraison uniforme de la formation.
Mais, cela étant dit, j’aimerais porter votre attention sur l’effort individuel des agents de formation, des maîtres-instructeurs et des instructeurs.
J’ai lu récemment les propos de, Geneviève Maillé, notre agent de formation dans PCS Lanaudière (mais aussi maîtres-instructrice en secourisme avancé et sur pistes) et cela m’a rappelé à quel point les gens s’investissent tout en maintenant les normes élevées de la PCS. Voici ces propos (et j’ai un peu paraphrasé pour mieux vous rendre le texte) :
« Monter une simulation crédible demande énormément de réflexion. Dites-vous que lorsque je monte vos simulations lors de la formation, je peux facilement passer 1 heure à réfléchir par mise en situation. La situation doit être plausible, les signes vitaux doivent correspondent à la réalité qu’une telle situation engendrerait, on doit réfléchir à toutes les options que les patrouilleurs peuvent nous amener (tu t’imagines que le traitement serait une chose mais les patrouilleurs font autre chose, même des fois entre instructeurs les traitements pour la simulation différents, comment on ramène ça est-ce adéquat ou non et pourquoi), quel est le but de l’apprentissage ou du perfectionnement de la simulation (1 ou 2 but par simulation maximum sinon on se perd, pourquoi je cible tel enjeux versus un autre), à quel endroit je vais le faire et pourquoi (est-ce que je veux qu’on se concentre sur la résolution de problème en lien avec le site ou avec le volet secourisme), quel est l’impact de cette simulation sur les activités régulières de la station (est-ce qu’il risque de manquer des patrouilleurs pour un vrai cas si je fais une simulation qui nécessite 5-6-7-8 patrouilleurs et beaucoup d’équipement…), comment ça va être perçu par la clientèle (faire du RCR en plein milieu de la piste familiale, ce n’était pas notre meilleure idée, mettons)…
Comme vous pouvez voir, c’est énormément de chose à réfléchir et que les instructeurs sont formés pour le faire. Ils ont tout de même reçu 24 heures de formation pour être instructeur en plus du coaching en continu par les maîtres-instructeurs. J’ajouterais même qu’entre instructeur, on se fait souvent valider nos simulations pour s’assurer qu’on n’a rien oublié. Et ici, je vous ai exposé que les questions en lien avec le volet secourisme. Et dites-vous que malgré ça, on en échappe quand-même. On doit donc être aussi en mesure de rattraper le tout. »
Et elle en rajoute : « C’est tellement facile d’instaurer des mauvais plis via des formations… Et ici, je parle par expérience. »
Une mauvaise préparation par un instructeur peut faire en sorte d’induire les patrouilleurs en erreur et de promouvoir des pratiques qui ne rencontrent pas les normes exemplaires de la PCS. C’est pourquoi ils s’investissent tant!
De plus, la majorité des agents de formation, des maîtres-instructeurs et des instructeurs font leurs gardes sur les mêmes pistes que vous.
Prenez le temps de les honorer grâce aux programmes de Prix national, des divisions et des zones.
À tout le moins prenez le temps de les remercier!
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